Airbus Helicopters veut faire voler le Racer d'ici la fin de l'année

22/05/2022

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Le programme a un peu glissé, du fait des retards de certains fournisseurs. Mais Airbus Helicopters entend capitaliser sur le programme de démonstrateur Racer qui doit aussi être une démonstration de sa capacité de leader du monde de l’hélicoptère à fédérer 40 acteurs européens de 13 pays.

Propulsion en éco-mode pour l'Airbus Racer

Le démonstrateur Racer est la descendance du X3 (toujours admirable au musée de Saint-Victoret, à quelques kilomètres de l’usine dont il est sorti), qui avait déjà démontré la capacité d’un hélicoptère à aller beaucoup plus vite que les hélicoptères actuels. L'Airbus Racer vise un gain de 50 %, pour assurer 220 nœuds. Mais en plus de faire plus discrètement, plus écologiquement : Racer veut réduire de 20 % la signature sonore, et la production de C02 et de Nox. En éco-mode, l'Airbus Racer devrait aussi pouvoir n’utiliser qu’un seul moteur poussée à 90 % de puissance, permettant néanmoins d’offrir une vitesse de croisière 180 nœuds.

Rien ne se perd, tout se récupère

Le plus étonnant est sans doute sa queue asymétrique dépourvue de rotors anticouple, mais dont les plans sont pourvus de surface mobiles. Comme sur le X3, deux nacelles des hélices propulsives sont logées au bout de mini-ailes qui contribuent à la portance et soulagent le rotor (un stratagème qui avait été utilisé dès le Lockheed AH-56 Cheyenne qui tutoyait les 200 noeuds, mais grâce à une hélice propulsive à l’arrière. Rien ne se perd, tout se récupère : les nacelles des hélices propulsives contribuent à la vitesse… en générant un vortex qui accélère la machine. Idem pour la forme dissymétrique de la queue. Conséquences, à la même vitesse qu’un hélicoptère standard, on consomme deux fois moins, d’où un gain d’endurance. Ou de vitesse brute si la mission le nécessite : Airbus Helicopters assure ainsi que le nombre de bases de secours pourrait être réduit de près de 50 % en Europe de l’ouest, du fait du gain de vitesse d’intervention. Des expérimentations dans ce domaine précis sont d’ailleurs prévues.

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Crédit photo : Air&Cosmo Jean-Marc Tanguy