Le site Paris-Le Bourget d'Airbus Helicopters diversifie sa production en se lançant dans le marché des drones, promis à se développer au cours des prochaines années.
Outre les hélicoptères, pourquoi ne pas fournir des pales pour le marché naissant des drones de longue élongation et des taxis volants ?
C’est l’idée que voudrait concrétiser Benoit Klein, le directeur du site Paris-Le Bourget d’Airbus Helicopters.
« La crise actuelle a renforcé nos réflexions sur la diversification de nos produits, reconnaît le dirigeant. L’ambition de cette implantation est de devenir le centre d’excellence des pièces composites dynamiques du groupe, tous secteurs confondus. » Si ce marché reste embryonnaire, la multiplication des usages pourrait générer des volumes de pièces significatifs au cours des prochaines années.
Or depuis quatre ans, Airbus Helicopters met en œuvre une stratégie de spécialisation de ses sites, entraînant de nombreux transferts d’activité vers le site de Paris-Le Bourget dans le domaine des pièces tournantes et des pales d’hélicoptères. À tel point que le site a embauché 150 personnes en 2020 et qu’une centaine de recrutements seront nécessaires à terme. Entre les hélicoptères et les nouveaux segments visés, les formes de pales sont comparables.
Le groupe a démarré des phases de prototypes et discute déjà avec certains industriels. « Mais il va nous falloir innover, car pour ce segment qui pourrait devenir rapidement un marché de masse, la compétitivité de la production est un enjeu déterminant », nuance le dirigeant.
Airbus Helicopters mise sur l’automatisation très poussée du site, qui vient de faire l’acquisition de robots d’usinage, de ponçage et de peinture. Autre facteur qui pourrait faire la différence : son savoir-faire en matière de process de fabrication et de certification des pièces. Le groupe compte mettre en avant la répétabilité de sa production, assurée grâce à ses process, comme gage de qualité et de sécurité pour faire la différence.
Source : Nouvelleusine