Plan Airbus : "On n'est pas encore en position de signer" assure le secrétaire général de Force Ouvrière

06/10/2020

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Le secrétaire général de Force Ouvrière, Yves Veyrier, redit son attachement viscéral à l'absence totale de licenciement sec dans le plan social négocié en ce moment chez Airbus avec la direction et refuse l'hypothèse d'un accord de performance collective au sein du groupe aéronautique.

Alors que les négociations se poursuivent chez Airbus autour du plan de sauvegarde de l'emploi (5.000 suppressions de poste prévues, dont 3.400 à Toulouse), le syndicat majoritaire Force Ouvrière refuse pour le moment de le signer. Leur principal point d'achoppement réside encore et toujours sur l'engagement à aucun départ contraint. Détermination rappelée par Yves Veyrier, le secrétaire général de FO. "Il y a d'une part l'objectif de zéro départs contraints et d'autre part, dans un secteur où l'activité est ralentie, le dispositif d'activité partielle de longue durée qui a pour objectif d'ajuster précisément l'activité en préservant les emplois", explique-t-il, invité de France Bleu Occitanie Matin.

Yves Veyrier qui se dit conscient de l'impact de la crise sur toute la chaîne de sous-traitants. "L'objectif est que ce dispositif s'applique également aux sous-traitants. Quand l’activité reprendra, on aura besoin des sous-traitants et de leurs compétences." Pour le moment, le syndicat majoritaire chez Airbus assure ne pas être en situation de signer l'accord d'activité partielle de longue durée (APLD). La direction reste sur l'idée de ne l'appliquer qu'au secteur de production. "On espère bien aboutir positivement, ajoute tout de même le patron national de Force Ouvrière qui exclut, en revanche, tout accord de performance collective. On a justement un dispositif d'APLD financé à l'aide de fonds publics pour éviter de faire porter sur les salariés les conséquences d'une situation d'ensemble liée au Covid-19. C'est un secteur qui était porteur avant cela." 

Déterminé à trouver un accord au 15 octobre

À la question de la non participation de FO au collectif de sous-traitants qui vient de se créer pour défendre les intérêts des salariés menacés par de plus en plus de plans sociaux, Yves Veyrier répond : "On est mobilisé dans les entreprises et on défend les salariés dans le cadre des situations spécifiques des entreprises. L'efficacité est celle de l'action syndicale qui se déroule dans le cadre des dispositifs qu'il nous revient de négocier. On mobilisera si on n'est pas satisfait des négociations." Le syndicat majoritaire chez Airbus reste déterminé et optimiste sur l'objectif de trouver un accord d'ici le 15 octobre. "On prendra le temps qu'il faudra mais on espère bien arriver à un accord", conclut le secrétaire général de Force Ouvrière.

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