Airbus va supprimer plus de 2300 postes dans la défense et le spatial, dont 400 en France

20/02/2020

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Airbus a annoncé mercredi 19 février son intention de supprimer plus de 2300 postes dans ses activités de défense et spatiales en raison du ralentissement de son carnet de commandes et du report de plusieurs contrats.

Le projet présenté aux représentants du personnel d'Airbus Defense & Space prévoit la suppression de 2362 emplois au total d'ici à 2021, dont 829 en Allemagne, 357 au Royaume-Uni, 630 en Espagne et 404 en France. Le groupe explique que ces mesures sont nécessaires «principalement en raison de l'atonie du marché spatial et du report de plusieurs contrats de défense».

L'armée de l'air allemande a notamment refusé l'an dernier de prendre livraison de deux exemplaires du gros porteur militaire A400M, qui connaît des problèmes techniques récurrents. Le groupe a dû inscrire une nouvelle charge de 1,2 milliard d'euros sur le programme d'A400M au développement chaotique pour lequel il a été contraint de revoir à la baisse ses «ambitions d'exportations». L'avionneur a livré 14 A400M l'an passé.

Les modalités de ces suppressions de postes (éventuelles mesure d'âge, réorganisation interne ou plan de départ) «feront l'objet des discussions à venir avec les organisations représentatives», selon une source proche du dossier. «Airbus Defence and Space s'engage à fournir des précisions sur ses intentions et à poursuivre un dialogue constructif avec les représentants du personnel», a ajouté le groupe. A ces mesures viendront s'ajouter «un programme de rentabilité renforcé» et des «mesures visant à augmenter la compétitivité à long terme».

Airbus Defense & Space, division formée en 2014, emploie 34.000 personnes dont 13.000 en Allemagne et génère environ 20% du chiffre d'affaires total du groupe Airbus. Les activités spatiale et de défense ont affiché 8,5 milliards d'euros de prises de commandes en 2019 et la division, qui représente 15% du chiffre d'affaires du groupe, a enregistré une perte opérationnelle de 881 millions d'euros. Son carnet de commandes s'élève à 32,3 milliards d'euros, en baisse de 9% par rapport à 2018.

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