City AIRBUS, le taxi volant qui intéresse la RATP, a pris son envol !

13/01/2020

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La promesse des taxis volants est de décongestionner la circulation dans les zones urbaines. En France, l’objectif est déjà d’établir deux liaisons pour les Jeux olympiques de 2024.

En 1997, Luc Besson imaginait, dans Le Cinquième Élément, un taxi zigzaguant dans les airs entre les gratte-ciel. La réalité serait-elle en train de rejoindre la fiction ? Imaginé en 2015, le projet de taxi volant City Airbus, développé par Airbus Helicopters, a en tout cas réalisé son premier vol libre.

Les images, dévoilées ce samedi, ont été filmées « à la fin de l'année 2019 ». En mai dernier, pour tester les systèmes de propulsion et de contrôle, cet appareil électrique qui pourra à terme transporter quatre personnes à une vitesse de 120 km/h avait déjà réalisé une premier décollage « sécurisé » en étant relié à des câbles au sol.



A l'époque, le leader mondial de l'aéronautique et la RATP venaient de conclure un partenariat pour « étudier l'intégration des véhicules volants dans le transport urbain ». En particulier en Ile-de-France où une « étude de faisabilité de services de mobilité aérienne urbaine » a été lancée.

L'idée est de proposer en région parisienne, pour les Jeux olympiques de 2024, un premier service entre Roissy-Disneyland Paris et Roissy-Saint-Denis. Il faudra attendre l'horizon 2030 pour espérer voir se développer des services commerciaux pour décongestionner la circulation au sol vers les grands pôles économiques ou touristiques comme la Défense, Massy ou Versailles.

Objectif atteignable ou pas ? La technologie de ces appareils à décollage vertical est en tout cas pratiquement au point. Mais c'est tout l'environnement qui reste à créer, et les obstacles sont encore nombreux : il faut bâtir une législation adaptée, un service de gestion de ces vols à basse altitude et dans des zones urbanisées, faire face aux riverains qui se plaindront du bruit de ces grands ventilateurs, trouver des points de maintenance « vertiports » et de recharge, et enfin, proposer un service accessible à tous.

La RATP évoque un objectif de prix entre un et deux euros du km. Avec une promesse qui fait rêver : pouvoir faire 30 km en zone urbaine en une quinzaine de minutes.

De nombreux projets sur les rangs

Airbus n'est pas la seule entreprise dans cette course aux taxis volants.

Le groupe sud-coréen Hyundai a annoncé, au CES 2020 de Las Vegas qui vient de fermer ses portes, qu'il allait produire des appareils volants pour Uber, qui entend lancer un réseau de taxis partagés aériens en 2023. Le groupe a indiqué qu'il allait fabriquer à une échelle industrielle des véhicules 100 % électriques capables de voler à une altitude de 300 à 600 mètres et une vitesse de 289km/h, et pouvant transporter quatre personnes. Cet appareil pourrait être testé à Dallas dès cette année.

En février dernier, la société américaine Joby Aviation a levé 100 millions de dollars pour produire son impressionnant taxi avec douze rotors et cinq places pour des vols de plusieurs centaines de kilomètres.

Mais c'est la société chinoise Ehang qui a véritablement pris une longueur d'avance. Le 7 janvier, un taxi sans pilote a pris son envol au-dessus de la piste d'essai de Raleigh, en Caroline du Nord. Un premier essai qui a duré 5 minutes avec, à son bord, le gouverneur de l'Etat. Une première pour l'entreprise chinoise qui devrait obtenir l'autorisation de l'Administration de l'aviation civile de Chine d'ici le mois prochain afin de pouvoir faire voler ses appareils dans le cadre de vols commerciaux dès cette année.

Alors que le coût des embouteillages en France est estimé à 17 milliards d'euros par an, selon le Centre for Economics and Business Research (CEBR), il devrait atteindre un cumul de 221 milliards d'euros par an dans les économies occidentales dans les quinze années à venir. L'avenir des taxis volants semble donc tout tracé. Selon les estimations, rien qu'aux Etats-Unis, dès 2040, le marché pourrait être de l'ordre de 14 milliards d'euros.

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