Le prototype du futur drone hélicoptère de la Marine nationale volera cette année

26/05/2019

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Avant la fin de l'année, Airbus compte tester en vol le premier prototype de drone mis au point sur la base d'un hélicoptère léger de la société Guimbal.

Les drones détrôneront-ils un jour les hélicoptères ? Sur la base aérienne d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), le premier prototype du VSR 700, ce drone à voilure tournante prévu pour la Marine nationale, a quitté la semaine dernière le hangar de la société Guimbal pour rejoindre celui d'Airbus Helicopters, qui le développe en coopération avec Naval Group. Le but ? Faire voler le premier prototype avant la fin de l'année. 

Une maquette grandeur réelle  de ce drone fondé sur le petit hélicoptère léger biplace, le Cabri G2 conçu par Bruno Guimbal, sera présentée en juin au Salon du Bourget. Le Cabri G2 s'est vendu à 250 exemplaires dans une trentaine de pays et a déjà plus de 100.000 heures de vol à son actif. Nicolas Delmas, en charge des drones chez Airbus Helicopters, explique que cet hélicoptère est idéal pour la Marine française: « l'appareil est très performant, très maniable, et très stable grâce à son système rotor de trois pales ». 

Doubler son champ de vision

En version drone militarisée, les sièges pour les pilotes ont été remplacés par le calculateur, le fuselage a été blindé et le moteur a été converti au diesel, seul carburant autorisé en mer. La production en série est envisagée à partir de 2022, pour des livraisons à la fin de la décennie. Mais ce programme pourrait avancer plus vite, espère Nicolas Delmas, qui explique que le VSR700 a vocation à devenir l'équivalent du drone Patroller actuellement en développement pour l'armée de terre.  L'un est de type hélicoptère pour se poser sur les ponts des frégates et l'autre de type avion. Dans les deux cas, l'investissement tourne autour de 350 millions d'euros. 

Pour la Marine, le VSR 700 devrait permettre de doubler le rayon de vision du commandement à bord. Capable de voler jusqu'à 180 kilomètres du navire, de rester en vol environ 8 heures, tout en emmenant 100 kg de charges utiles (radars et optiques), ce vecteur déporté d'observation doit aussi avoir un prix de revient dix fois inférieur à l'heure de vol d'un hélicoptère piloté. Ces derniers pourraient ainsi être réservés à des missions de transport ou de combat et non plus d'observation.

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