Le patron d'Airbus Tom Enders va partir à la retraite avec 36,8 millions d'euros

02/04/2019

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Un confortable parachute. Le président exécutif d'Airbus Tom Enders, qui prendra sa retraite le 10 avril, va percevoir une enveloppe globale de 36,8 millions d'euros, selon les calculs de Proxinvest, agence française d'analyse de gouvernance, cités mardi 2 avril par Le MondeAirbus a confirmé à l'AFP la "cohérence" des "calculs théoriques" concernant cette retraite, calculée sur 20 ans. Cela correspond à une rente annuelle de 1,31 million d'euros, selon Proxinvest.

Pour parvenir à cette somme, Proxinvest a analysé les décisions en matière de rémunération, validées par le conseil d'administration d'Airbus, réuni en février. Dans le détail, Tom Enders pourrait toucher 26,3 millions d'euros, somme provisionnée par Airbus pour ses années de retraite, des actions gratuites de performances évaluées à 7,3 millions d'euros et 3,2 millions pour une indemnité de non-concurrence d'un an. 

"Ça fait cher la prime de non-concurrence, 12 mois c'est vite passé...Si dans un an et demi, il a envie de faire du conseil pour une autre compagnie, il aura le droit", souligne à l'AFP Loic Dessaint, directeur de Proxinvest, qui conseille les actionnaires.

Un bilan pas tout à fait satisfaisant

Tom Enders ne touchera en revanche pas la "prime spéciale d'indemnités de départ, dont le montant prévu était de 4,5 millions d’euros", précise Le Monde. Et "aucun nouveau plan d'attribution d'actions ne lui a été accordé au titre de 2018 et 2019". Le journal souligne que "le package ne sera pas soumis au vote des actionnaires lors de l'AG du 10 avril car l'entreprise est de droit néerlandais"

"Comment le monde patronal et politique va-t-il réagir à l'annonce de la somme allouée à Tom Enders ?", s'interroge le quotidien. La mégacommande de 300 avions promise par la Chine n'a redoré qu'en partie le blason d'Airbus, poursuit Le Monde, l'avionneur ayant été contraint d'annoncer cinq semaines plus tôt la fin du programme de l'A380 en 2021. Entre 3 000 et 3 500 postes pourraient être touchés par ce coup d'arrêt, soit 3% environ de l'ensemble des effectifs.

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