Les communications satellitaires seront bientôt possibles à bord des hélicoptères d’attaque Tigre

24/02/2019

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Dans le cadre de la numérisation de l’espace de bataille [NEB], les hélicoptères de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT] sont progressivement dotés d’un système d’information terminal [SIT-ALAT] afin de les relier au SIR [Système d’Information Régimentaire] ainsi qu’au Centre de Management de la Défense dans la 3e Dimension [CMD3D]. L’objectif est ainsi de permettre à ces aéronefs de partager des informations entre eux et avec les troupes au sol.

Seulement, l’intégration de ce système s’est avérée lourde. D’où la solution « NUMESIM », mise au point par un ingénieur de la Délégation générale de l’armement [DGA], en collaboration avec le GAMSTAT [Groupement aéro mobilité de la section technique de l’armée de Terre].

Ce système « permet d’équiper rapidement et à moindre coût un maximum d’aéronefs, en complément des hélicoptères disposant de solutions existantes intégrées. Elle permet en effet de multiplier par deux le nombre d’appareils numérisés au regard de la flotte disposant du ‘SITALAT intégré’ et de ne laisser aucun type d’appareil hors de la bulle numérisée », expliquaitla Mission pour le développement de l’innovation participative [MIP] en mai dernier.

Ainsi, NUMESIM est un boitier relié par un cable USB ou Bluetooth à une tablette numérique tactique durcie « Getac », dotée du logiciel SIT-ALAT. Son installation, à la place du boitier radio PR4G qui équipe l’ensemble des hélicoptères de l’ALAT, ne prend que quelques minutes. « Pour un coût limité, l’installation de NUMESIM s’assimile à une opération de maintenance courante », avait en effet expliqué le ministère des Armées.

Outre le développement de NUMESIM, le GAMSTAT s’est également attaché à ajouter une liaison satellitaire aux hélicoptères d’attaque Tigre, via une connection par téléphone Iridium. « On pourra suivre demain depuis Paris les évolutions des hélicoptères dans le Sahel. […] Il y a un risque de micromanagement des unités, mais il ne pèse pas lourd face au confort et à la sécurité que représente la liaison de données par satellite. Parce qu’aujourd’hui, la VHF/FM qui véhicule SITALAT ne porte guère en transmissions de données », avait confié un officier au journaliste spécialisé Frédéric Lert, en janvier 2018.

Visiblement, les travaux sont allés bon train. En effet, un peu plus d’un an plus tard, le GAMSTAT a annoncé qu’il venait de « terminer le premier prototype du boitier 2PHB permettant de réaliser des communications/sms satellitaires [entrantes et sortantes, nldr] à partir du Tigre. »

Ce boitier PHB « assure l’interface entre le téléphone de bord et un moyen de communication », explique le GAMSTAT, avant de préciser qu’une antenne déportée fixée sur le casque pilote permettra « d’améliorer la réception ». Et d’ajouter : « La mise en œuvre est simple ‘Plug and Play’, tout comme l’intégration du KIT qui ne nécessite aucune modification. »

La prochain standard du Tigre [MK3], lancé en mai 2018, prévoit notamment de développer les capacités de combat collaboratif, ce qui suppose la capacité d’utiliser la liaison 16 [Link 16] de l’Otan, laquelle permet l’échange de données tactiques entre plusieurs unités différentes.

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