Les essais en vol se poursuivent sur NH90

08/09/2018

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En parallèle du lancement de nouvelles machines, telles que le H160, Airbus Helicopters poursuit les tests d'équipements à bord des aéronefs à voilures tournantes, à l'image du NH90 spécifiquement dédié aux essais en vol. L'appareil était initialement destiné à la Finlande, mais dès ses débuts il a effectué de nombreux essais et, ayant accumulé pas mal d'heures de vol, il a finalement été acquis par le consortium NH Industries (Airbus, AugustaWestland, Fokker), en charge du programme NH90.

Parmi les pilotes affectés aux essais en vol chez Airbus Helicopters, Didier Delsalle. Passé par l'armée de l'air, aux commandes d'Alouette II, III ou encore Puma, il est pilote d'essais chez Airbus Helicopters depuis 1997, après avoir officié à l'EPNER et à la DGA EV. Célèbre pour avoir posé un Ecureuil sur le sommet de l'Everest en 2005, Didier Delsalle est en charge des essais en vol des prototypes, en particulier les hélicoptères légers et le NH90.

« En phase d'essais de qualification complète, nous allons voler énormément tous les jours, parfois jusqu'à 450 heures par an », explique-t-il. Les heures ne sont pas étalées « de manière uniforme », la façon de travailler « un peu hachée ». Le rythme est intense lors des campagnes, qui peuvent se tenir ailleurs qu'à Marignane, puis les données recueillies sont analysées, les vols sont donc plus rares. Pour le programme NH90, la charge a énormément baissé, autour de 250 heures annuelles. 

« Pour le programme NH90, il reste à développer tous les optionnels qui peuvent être proposés aux opérateurs », expose Didier Delsalle. La demande vient généralement du client, qui a identifié des besoins supplémentaires par rapport à la commande initiale, les besoins opérationnels ayant souvent évolué depuis la rédaction des fiches programme. Le biturbine destiné initialement aux missions de transport va peu à peu se développer en plateforme adaptée aux missions des forces spéciales - à l'initiative de l'Australie. Aérocordage, corde lisse, charge sous élingue, autant de domaines que le pilote a commencé à défricher en vol. Les essais sont « quasiment terminés », les forces australiennes doivent encore évaluer les résultats. La définition finale devrait intervenir vers la fin de cette année.

Concernant la France, qui devrait réceptionner six NH90TTH au format « forces spéciales » d'ici 2025, l'hélicoptériste européen pourra s'appuyer sur les études menées pour l'Australie, afin d'accélérer le processus de développement, d'essais et de certification. Parmi les améliorations à venir, une avionique et des capteurs rénovés, afin d'améliorer les performances en environnement dégradé, de nuit et en basse altitude. Les vols d'essais NH90 ont encore de beaux jours devant eux.

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